Silver Town

Le ciel grondait, des nuages obscurs éclipsaient le soleil. La pluie tombait de plus en plus fort et la mer se déchaînait tandis que le tonnerre bourdonnait dans mes oreilles. La chance ne semblait pas être de mon côté, moi qui comptait quitter Silver Town. Cela dit il n’y a pas que des mauvais points à avoir une tel tempête. Le port était un vrai bourg avec chantiers navals, demeures, auberges et tavernes. Une douzaine de vaisseaux étaient amarrés aux appontements où s’activaient habituellement les dockers. Étant donné que la mer était totalement impossible à naviguer, les marins, marchands, pirates, ou capitaines indépendants abandonnaient tous leurs navires pour se réfugier dans les nombreuses tavernes. Dans ces lieux, on peut trouver tous ce dont on a besoin : De la nourriture et des boissons pas très chères, même si la qualité n’est pas forcément au rendez vous, des filles de joie et des lits bien douillets. Bref, j’ai vite compris que si je voulais quitter la ville, il fallait que je trouve quelqu’un qui puisse m’emmener à son bord car je ne possède pas de navire actuellement. Je marchais donc vers une taverne assez connue l'Oiseau et l'Ingénieur. Shiro l’appréciait beaucoup, il m’a même expliqué l’origine de son nom, on dit que le légendaire Rob Lucci, membre bien reconnu et redouté du gouvernement aurait loger ici avec son volatile. Même si cela n’était sûrement qu’une rumeur destinée à attirer la clientèle, Shiro aimait à croire que c’était la vérité. J’entrai dans la taverne qui donnait sur les quais. Le plafond était bas et les poutres sombres étaient décorées de lanternes de bateaux. Une large fenêtre laissait voir le déluge à l’extérieur. Plusieurs personnages entre deux âges étaient assis à des tables et bavardaient devant des pichets pleins à ras bord. D’autres plus discrets, observait la scène du balcon. Le barman essuyait son comptoir. C’était un homme grassouillet avec des cheveux ébouriffés et une barbe hirsute. L’une des personnes présentes ici va m’emmener vers une destination inconnu dès demain, reste à savoir qui.

Son visage se raidit, ses lèvres prirent une teinte bleutée tandis qu’il essayait de desserrer la poigne de mon fouet autour de son cou. Mais sa force le quittait, peu à peu sa force diminuait alors qu’il lui en fallait toujours plus. Tel un baroud d’honneur, il rassembla toute l’énergie qui lui restait pour émettre un dernier son : « Toi... Tu es plus forte que je ne le pensais... ». Puis, il s’écroula sur le sol.
La populace environnante observaient la dépouille. Les chuchotements se multipliaient : « Mais c’est qui celle là ? Elle a vraiment battu Aguri ?! ».
Je me dirigeai vers John et déclarai : « Comme tu es un ami de Shiro, c’est gratuit. ». L’homme regardait la bouche bée la jeune femme qui semblait si frêle et fragile au premier abord. Il eut à peine le temps de la remercier qu’elle marchait déjà vers la sortie d’un pas déterminé. Dehors, l’averse s’était enfin calmé mais le ciel restait camouflé par de nombreux nuages. Je m’avançais dans la rue avec le cadavre ripant sur les pavés de Silver Town. Une affiche collé sur un vieux mur de pierre captiva mon attention. C’était un avis de recherche pour un certain « Aguri ». Je tournai ma tête rapidement pour apercevoir le visage de l’homme sur le sol. C’était bien lui. J’étais plutôt heureuse, cette affiche me montra ma prochaine direction : Un bâtiment de la marine. Heureusement, je connaissais cette ville comme ma poche, et donc je devais juste me diriger un peu nord à une centaine de mètres. Tandis que j’avançais, je voyais plusieurs hommes qui ressemblaient à ceux qui m’avait attaqué, le plus souvent prêt de la devanture de commerces. John n’était donc pas un cas unique, et il semble que certaines personnes dans cette ville n’apprécient pas non plus ces chantages incessants. Il y a quelques années personne n’aurait jamais fais ça, j’imagine que les citoyens ont pris confiance en eux avec le temps. Cependant une chose m’effrayait. Au début de mon affrontement cette homme a bien précisé qu’il était le bras droit de « Kensô ». Donc une personne encore bien plus puissante que mon ennemi précédent est sur cette île et je crains de ne pas m’en être fait un ami.
Le monument militaire s’étendait devant mes yeux, un large bâtiment gris et bleu, arborant le symbole d’une mouette. Je poussai alors la porte...






HRP: Désolé pour le retard Fye .

La bataille faisait rage. Les tirs indisciplinés de l’armée de Kenzo provoquaient de sérieuses blessures au sein des civils. La marine elle tentait tant bien que mal de contenir cette offensive tout en évacuant la population.
Kenzo siégeait bien en évidence au beau milieu de son armée tout en observant l’affrontement, un sourire aux lèvres.

Le problème étant qu’il m’est impossible de l’atteindre avec tous ces soldats autour de lui, et quand bien même j’y arriverais je n’aurais aucune chance face à un si grand nombre d’ennemis à combattre en même temps.
J’observais le champ de bataille quand j’aperçu des caisses à l’arrière du front de la marine. Elles contenaient les munitions pour leurs canons. Les officiers artilleurs étaient déjà entrain d’éliminer les bandits et avaient apporter une légère réserve de bombes. Seul un matelot gardait les explosifs. Je décidai alors de leur emprunter sans leur permission une de ces caisses.

Je m’approchai furtivement des réserves, en prenant soin d’éviter les regards indiscrets et de bien faire le contour de la lutte entre les deux camps. D’une roulade rapide et précise, j’atteignis le garde, j’empoignai mon fouet et j’effectuai une légère étreinte sur son cou, juste de quoi l’assommer légèrement. Son corps tomba au sol, provoquant un bruit assez fort, mais totalement camouflé par la bataille extérieure. Le pauvre bougre se réveillerait d’ici quelques heures. Il observerait sans doute le larcin accompli avec impuissance tout en expliquant sa conduite à ses supérieurs, furieux.

La caisse était disposé sur des roulettes primitives, faites de bois. Je la déplaçai avec peu d’aisance tant son poids était draconien. Je la fis coulissée jusqu’à une petite clairière à l’entrée de la forêt. Là je disposais la caisse par terre. En fouillant rapidement dans ma poche, je retrouvais un bout de ficelle, je la plongea dans le carton et la fit tomber à l’extérieur pratiquement à même le sol, afin de me donner le temps de m’écarter du champ de l’explosion.
J’allumai la mèche et pris mes jambes à mon coup jusqu'à une distance raisonnable.

L’explosion retentit. . .






HRP: J'ai remarqué la légère expression, je vois que toi aussi tu as lu ce livre .

Méfiant, kenzo fouilla du regard les lieux sans pour autant trouver quelqu'un. D'un geste, il expédia ses hommes faire le tour de la clairière chacun dans une direction opposée. Puis, prudemment, il s'avança lui-même, criant pour se faire entendre :

« Montre toi, toi qui ose me défier ! Viens m'affronter d'homme à homme ! »

« D'homme à homme » hein ? Il était là , bandant ses muscles et écrasant ses poings, le visage rouge de fureur tandis que ses deux sbires s'éloignaient de la clairière pour s'enfoncer plus profondément dans les bois. Je m'attendais à plus de prudence de sa part, il a complètement baisser sa garde. Cependant mieux vaut prendre mes précautions, je vais éliminer les deux autres et m'occuper de lui en dernier.

Je décidai de suivre celui parti à gauche. Un arbre s'étendait à côté de moi, ni une ni deux, je grimpe dessus et en quelques secondes j’atteins son sommet. Tel un écureuil se déplaçant furtivement d'arbre en arbre, je le suivis. Gardant une distance raisonnable pour éviter de me faire repérer, je perçu à peine son physique : Un homme aux cheveux longs, imberbe, portant une longue cape en toile marron qui couvrait son corps.
Il prenait de la distance par rapport à son coéquipier et Kenzo. Ça me semblait de plus en plus étrange, comme si il attendait que je frappe pour contre attaquer. Mais j'avais l'avantage, il ne connaissait pas ma position. Il ne sait même pas si il est ma cible, et pourtant il n'a pas laissé le moindre doute quant à sa destination depuis le départ.
Attendant d'en savoir plus, je décide de rester passive. Le vent caressant les feuilles, le branches se déplaçant lentement à chaque brise et le bruit des animaux couvraient le bruit de mes pas. Je me déplaçai très précisément d'appui en appui pour éviter de tomber, mais un nid masquait une fissure bien entamée sur une des branches d'un grand chêne, qui, quand je posa le pied dessus, céda à mon poids. Rapidement, je reprends mon équilibre et tente de me cacher derrière le tronc. L'homme s'arrêta subitement quelques secondes et repris sa route. Je laissais s'échapper un soupir de soulagement. Je me retourne quelques secondes pour observer si d'autres faiblesses de ce genre étaient présentes sur les arbres aux alentours.
Un dernier coup d'œil sur sa position avant de repartir, et tout est bon.

- « Derrière toi. »
Que …? L'autre brigand était la devant moi, avant que je puisse réagir, il sortit son sabre et me frappa au ventre avec la poignée qui me fit tomber juste derrière l'homme que je croyais suivre discrètement.




HRP: Bonne année en retard à tous !